Que font-ils? Que font-elles? No 3

 

HUGUES MAILLOUX, ACCORDÉONISTE

 

5 septembre 2007 – Je vous présente Hugues Mailloux. Hugues est non-voyant de naissance. Dans le ventre de sa mère il a reçu trop d’oxygène, et cela a brûlé la rétine et atteint le nerf optique. Il n’a pas connu sa famille biologique et a été placé dès l’âge de 2 ans et demi dans un foyer nourricier qu’il considère maintenant comme sa vraie famille.

À 10 ans, il commence des études à l’Institut Louis-Braille, une institution spécialisée pour les non-voyants. Il passe 11 ans à cette institution sous la supervision des clercs de St-Viateur. À sa sortie de l’Institut, il tente de se trouver un emploi, mais sans succès. Devant une telle situation, il n’a pas le choix de recourir à l’aide sociale pour vivre convenablement. Pour occuper son temps, il fait de la transcription en braille, mais il a besoin de rencontrer du monde à l’extérieur. Il reste à Waterville, à l’extérieur de Sherbrooke.

Grâce à la suite bureautique Speaky, Hugues se sert d’un ordinateur à diverses fins : lire, écrire, échanger avec ses correspondants.

Hugues déménage à Sherbrooke et participe à plusieurs activités comme des ateliers sur la croissance personnelle, une formation préparatoire à l’emploi au Centre St‑Michel, un stage dans une résidence de personnes âgées au Foyer St‑Joseph et plusieurs autres.

Ce qui caractérise Hugues c’est son humour. Il n’arrête pas. Ses jeux de mots sont tous plus drôles les uns que les autres.

 

Hugues a une passion dans la vie : son accordéon. Il en joue avec beaucoup de sensibilité. Il joue à Beauvoir le dimanche et dans des réceptions diverses. Bref, Hugues s’en est bien sorti et il garde le sourire!

Il invite toute personne qui aimerait communiquer avec lui par courriel à le faire en lui écrivant à l’adresse [email protected].

Véronique Lemay

 

Après avoir pris connaissance du texte de Véronique, Hugues a fait ce commentaire :

« J’ai beaucoup d’oreille, mais celles-ci ont des limites à comparer à la vision. À mesure que je vieillis, j’ai beaucoup de difficulté à accepter ma cécité, car dans bien des cas, je me sens à part des autres qui voient autour de moi et je préfèrerais voir plutôt que d’être plongé dans le noir 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, 365 jours par an. »