Journal n°7 de 2014

Sommaire :

– Le 100 mots de Marque

– Le fauteuil roulant du futur à l’épreuve des escaliers et des obstacles

– Devenir mère malgré le handicap

– Pour changer le regard

– Une sage-femme qui se bat pour le suivi des mamans handicapées reçoit la légion d’honneur

– Sortir des sentiers battus

– On Roule Montréal : prix de l’entreprenariat, catégorie services aux individus

– L’association québécoise des parents en situation de handicap voit le jour.

 

La semaine du bénévolat commence ce dimanche 6 avril.

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J’embarque sur le ring

 

En ce début de avril 2014, je vais faire un Rocky Balboa de moi. Je vais monter sur le ring. Je vais montrer que je suis capable d’avoir du cœur. Comme faire du bénévolat, la boxe m’attire, car j’aime plus en donner qu’en recevoir! Je dois être exemplaire pour cette première journée à me donner. Je dois me lever très tôt, pour être en forme. Çà va me faire drôle de ne pas travailler…

 

À sept heure, mon réveil-matin sonne. Je pèse sur le petit bouton de relaxation. À sept heure trente, il essai à nouveau de me réveiller. J’appuie pour une relaxation de plus. À huit heure, il insiste et il me hurle dans un langage électrique insupportable. Moi aussi j’insiste pour relaxer et je lui enfonce le bouton de relaxation au fond du carillon. À huit heure trente, je ris dans mon lit, car mon réveil c’est enfin endormie. À neuf heure, je donne le grand coup et je me lève.

 

Je ne prend que deux toasts, des céréales et une banane. Je me dis qu’en cette première journée il vont bien m’attendre avec des croissants et des muffins aux bananes. Çà ne serait pas poli d’en refuser. Pour leur faire plaisir, je vais mettre mon nouvel habit de 300 $, ma chemise polo de 90 $, mes souliers en peau de croco, ma cravate, mes boutons de manchette en or. Non c’est trop, je vais mettre ceux en argent.

 

À neuf cinquante, j’arrive dans le grand stationnement. J’ai une grosse décision à prendre. Dois cacher ma grosse Mercedes derrière des voitures qui sembles tombées de falaise et marcher plus de cent pieds. Ou je serais mieux de prendre le seul stationnement proche du bâtiment. J’opte pour le stationnement réservé aux handicapés. C’est plus logique, ainsi je vais sauver du temps et je ne sentirai pas des pieds.

 

J’arrive dans une petite salle mal peinte et à peine éclairée. Ils doivent être une dizaine à jaser devant la machine à café. Une femme s’approche de moi et me dit… vous devez être le nouveau bénévole? Je répond à cette jolie femme, en me coulant un bon café chaud… Vous devez être la secrétaire? Je tombe sur le derrière, la femme est le patron, le café goûte le goudron et un gars dans le groupe dit aux autres. Venez voir par la fenêtre. Il y a une grosse Mercedes qui se fait remorquer du stationnement pour handicapés.. Je me la ferme, pour ne pas me faire remarquer.

 

Le fauteuil roulant du futur à l’épreuve des escaliers et des obstacles

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Lorsque l’on se déplace en fauteuil roulant, il y a des obstacles qui sont parfois très durs à contourner. DGS a trouvé la solution à ce problème et vous présente un fauteuil roulant capable de monter et descendre des marches !

L’Institut Technologique de Chiba, au Japon, vient de présenter un fauteuil roulant qui pourrait faciliter la vie à plusieurs personnes handicapées. Et oui, ce nouveau fauteuil du futur permet de monter et descendre des marches d’escalier, surmonter de petits obstacles et même de ralentir dans les pentes. En plus de cela, les
utilisateurs n’auront aucun mal à l’utiliser puisqu’il leur suffit de le diriger à l’aide d’un joystick. Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus, vous pouvez le voir en action dans la vidéo ci-dessus.

Même si ce fauteuil n’est encore qu’au stade expérimental, il va être testé très prochainement par un panel de participants. On espère qu’il leur plaira pour qu’il soit commercialisé très vite !

Source : http://dailygeekshow.com/2012/10/19/le-fauteuil-roulant-du-futur-a-lepreuve-des-escaliers-et-des-obstacles/

 

Devenir mère malgré le handicap

De Jean-Baptiste Gurliat

Les professionnels de la santé, comme leur entourage, ont encore du mal à accepter que des femmes handicapées puissent devenir mères. Reportage dans l’une des rares structures qui les accompagnent.

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La jeune femme enceinte est Pauline Chambraud

Dans le hall de la maternité de l’Institut mutualiste Montsouris à Paris, deux femmes en fauteuil roulant échangent regards et sourires complices, comme deux amies de longue date. Pourtant elles se connaissent depuis deux heures à peine. Vêtue de sa blouse rose de sage-femme, Béatrice Idiard-Chamois, handicapée depuis sa naissance – et malvoyante – vient de recevoir pour une première consultation «anté-conceptionnelle» Jeanne, 40 ans, devenue paraplégique à la suite d’un accident, et qui a décidé d’avoir un enfant «comme n’importe quelle femme».

Elle est sortie de ces deux heures de discussion avec Béatrice «complètement rassurée». «Je me posais plein de questions, dit-elle. J’avais peur que ma colonne vertébrale ne soit pas assez solide pour porter mon bébé; je me demandais comment je ferais quand il allait marcher… Béatrice m’a dit qu’il existait plein de solutions.» «C’est fantastique de se sentir en confiance avec des gens compétents, très à l’écoute humainement, se réjouit-elle. Mon compagnon avait très envie d’avoir un enfant. Ce sera un très bon père.»

Jeanne fait partie de ces futures mamans que Béatrice accompagne pendant leur grossesse, ou reçoit pour un simple entretien, dans cette consultation «Parentalité, handicap moteur et sensoriel», qu’elle a créée en 2006. Une consultation unique en France, à l’image de cette femme d’exception, qui a dû affronter les foudres des médecins, quand elle a osé elle-même devenir mère, il y a vingt ans. Elle dégage une telle énergie rayonnante qu’on en oublie vite son fauteuil roulant. De plus en plus de femmes viennent la voir, parfois de très loin, pour prendre un simple avis.

«Certaines ont derrière elles des parcours très lourds, ont essuyé des refus de gynécologues, si bien qu’elles ont renoncé à devenir mère s; d’autres, paralysées après un accident, ont dû se reconstruire, retrouver une vie affective. Elles s’y prennent donc souvent un peu plus tardivement que les autres femmes»,explique-t-elle. Et toutes arrivent avec des interrogations sur la façon dont elles vont pouvoir mener à bien leur grossesse, mais aussi s’occuper de leur bébé.

«Cette consultation anté-conceptionnelle est primordiale, car ces femmes, avant de se lancer dans leur projet d’enfant, doivent avoir des réponses aux questions qu’elles se posent et auxquelles les médecins n’ont pas su répondre. Les gynécologues en effet ne connaissent pas ou très mal les handicaps», constate-t-elle. Et l’ignorance engendre souvent la méfiance. Elle cite ainsi l’exemple de cette femme ingénieur en fauteuil, qui était allée consulter dans un grand hôpital parisien pour un projet de grossesse, et à qui le médecin avait proposé une stérilisation ! Ces femmes doivent aussi affronter les préjugés de leur entourage. «Beaucoup de gens ont du mal à imaginer qu’une femme handicapée puisse avoir une sexualité, une vie de couple, et qu’elles puissent être mères», souligne Florence Méjécase, présidente de l’association Handiparentalité, et maman d’un petit garçon de 5 ans. «Comme le sujet est tabou, rien n’est prévu pour nous ; et certains gynécologues ne veulent pas nous suivre, car ils ne cautionnent pas.» Même si les mentalités sont en train doucement d’évoluer. «Il est important de ne pas avoir peur du handicap, insiste Béatrice Idiard­-Chamois, et de ne pas sous-estimer les capacités de la personne. Certes, on a besoin d’aides, car le monde est fait pour les valides ; mais on sait faire aussi tellement de choses. On leur a tellement dit ou fait comprendre qu’elles n’étaient « pas capables de », qu’elles se sous-estiment elles-mêmes.» Au cours de ses consultations, Béatrice Idiard-Chamois essaie au contraire de voir en positif ce qu’elles sont capables de faire. «C’est ce travail-là qui est primordial pour qu’elles reprennent confiance en elles.»

Béatrice les informe des complications éventuelles encourues. «Même si on ne peut pas évacuer tous les risques, comme pour n’importe quelle femme, précise-t-elle. Mais la plupart des grossesses se passent bien. Les femmes atteintes d’un handicap moteur sont simplement très fatiguées, et quand elles travaillent, je les arrête vers la fin du 4e mois.» à Montsouris, la maternité s’est adaptée à ces femmes (les non-voyantes peuvent y lire par exemple leurs échographies en relief).

Elles peuvent aussi se préparer à accueillir leur enfant, le porter, lui donner le bain… Béatrice Idiard-Chamois travaille en effet en binôme avec le Service d’accompagnement à la parentalité des personnes en situation de handicap (SAPPH), créé par Édith Thoueille : elles peuvent échanger des conseils et astuces pratiques, avec des psychologues, et des «mères-relais» et bénéficier d’un accompagnement jusqu’aux 7 ans de leur enfant.

Certaines auront besoin d’une tierce personne pour les aider, ou d’un conjoint un peu plus présent, mais beaucoup arrivent à s’occuper de leur enfant, avec un matériel et un accompagnement adaptés. «Le fait d’être handicapée limite certaines activités mais permet de développer d’autres capacités», insiste la sage-femme. Leurs enfants font preuve aussi dès le plus jeune âge de facultés d’adaptation étonnantes et peuvent grandir et s’épanouir comme les autres.

Mathilde, la fille de Béatrice, aujourd’hui âgée de 20 ans en témoigne. «Enfant, je ne voyais pas le handicap et considérais le fauteuil de ma mère comme un jouet. Plus tard, j’ai davantage vu les contraintes, mais j’ai grandi normalement et ma mère ne m’a jamais montré dans son comportement de mère qu’elle était en fauteuil. Aujourd’hui, je crois que je ne le vois même plus.» Elle reconnaît aussi avoir appris au contact de sa mère à se «mettre à la place de l’autre». Et à se battre pour que les personnes handicapées puissent s’intégrer vraiment dans la société.

 

POUR CHANGER LE REGARD

En dépit de la loi du 11 février 2005 «pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées», mettre au monde un enfant reste un parcours difficile pour les femmes en situation de handicap. Afin de faire évoluer les mentalités, deux initiatives ont récemment vu le jour :

Un film Handicap et maternité (co-réalisé par la Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social et Groupe Pasteur Mutualité) propose des témoignages de femmes handicapées, suivies par la consultation de Béatrice Idiard-Chamois à l’Institut mutualiste Montsouris et par le Service d’accompagnement à la parentalité des personnes en situation de handicap (SAPPH) d’Édith Thoueille.

Ce film a été projeté et des débats organisés en février 2012 à Paris, en octobre 2012 à Lille, le 27 mars 2013 à Lyon, le 14 mai à Marseille. Prochaine date : le 5 décembre 2013 à Strasbourg.

DVD sur demande : www.handicap-et-maternité.fr

 

Un Théâtre-forum «Le handicap dans tous ses états», organisé par l’association Handiparentalité en Gironde, pour parler de la vie affective et de la parentalité des personnes handicapées, a donné les 8 et 10 juin deux premières représentations. D’autres suivront…

www.handiparentalite.com

 

 

Une sage-femme qui se bat pour le suivi des mamans handicapées reçoit la légion d’honneur !

 

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Béatrice Idiard-Chamois, sage-femme à Paris, fait désormais partie de la promotion du 1er janvier de la Légion d’Honneur pour son combat favorisant l’accès des femmes handicapées à la sexualité et à la maternité.

 

« J’avais rempli le dossier, mais, sans fausse modestie, je ne m’attendais pas du tout à l’avoir. Après tout, je ne suis qu’un quidam ! », expliquait Béatrice Idiard-Chamois, Chevalier dans l’ordre national du mérite, et prochainement détentrice de la Légion d’honneur, aux journalistes de Madame Figaro.

 

Femme d’exception, Béatrice Idiard-Chamois est atteinte d’une maladie génétique rare, le syndrome
de Marfan, ce qui, contre l’avis de tous, ne l’a pas empêché de devenir sage-femme à l’institut mutualiste Montsouris de Paris et maman à la fois. « Un grand ponte de l’Assistance publique m’avait certifiée que ces études étaient trop fatigantes, et qu’avec une tare comme la mienne, je ne pourrais jamais travailler à l’APHP ! » déclarait-elle en 2013, au micro de France Info.

 

Et c’est pour mettre un terme à ces idées reçues que Béatrice Idiard-Chamois a mené son combat jusqu’au bout, avec tant de conviction. « Oui, c’est une très grave maladie, mais j’arrive à faire des choses » disait-elle. Il en va de même pour la maternité. Alors que certains la freinaient avec des arguments tels que « en plus, si votre enfant est malade, il coûtera très cher à la Sécu », Béatrice devint tout de même maman
d’une petite fille, aujourd’hui âgée de 20 ans et en parfaite santé.

 

Combattre les tabous

 

Depuis 2006, Béatrice Idiard-Chamois dirige la consultation Handicap et Parentalité à l’institut Montsouris.
Aider et accompagner les femmes handicapées dans la maternité, est devenu sa priorité. Et pour cause, actuellement, seulement 10% des femmes handicapées bénéficient d’un suivi gynécologique en France. « J’ai encore reçu une femme, cette semaine, qui avait été renvoyée d’une maternité qui ne voulait pas la suivre pendant sa grossesse » déclarait-elle. De même, elle veille aussi à accompagner les femmes atteintes de handicap mental ou psychique. Mais pour se faire, Béatrice Idiard-Chamois s’efforce également de débloquer les tabous sur la sexualité.

 

 « Il y a toujours un tabou dans le milieu médical, mais on en parle de plus en plus. » ajoute-t-elle. D’ici quelques mois, elle ouvrira, à l’IMM, la première consultation de gynécologie pour les femmes en situation de handicap. Un projet qui a d’ailleurs reçu le prix des Trophées de l’Innovation de la FEHAP.

 

Sources : http://www.magicmaman.com/,une-sage-femme-qui-se-bat-pour-le-suivi-des-mamans-handicapees-recoit-la-legion-d-honneur,2403911.asp

 

http://www.magicmaman.com/,qui-sommes-nous,2070,2272110.asp

 

Sortir des sentiers battus

OnRouleAuQuébec vous présente notre 3e article mettant en vedette des personnes handicapées ayant réussi leur vie professionnelle malgré la présence d’un handicap. Voici donc Julien Racicot, fondateur de Gestion immobilière HJR, et quadriplégique!

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Julien Racicot – Fondateur de Gestion immobilère HJR

Selon ses propres aveux, Julien Racicot n’a jamais rien fait comme les autres. Il aime sortir des sentiers battus, faire les choses différemment. Et si ça lui compliquait la vie étant jeune, il considère maintenant que c’est un atout non négligeable dans sa réussite professionnelle. Devenu quadriplégique suite à un accident de voiture, il est le fondateur de Gestion immobilière HJR et gère une équipe de plus de 13 personnes!

C’est en 1999 que Julien passe à deux doigts de perdre la vie dans un grave accident de la route. Si l’accident le laisse complètement paralysé à partir du cou, il provoque aussi chez lui une prise de conscience majeure sur le fait que sa vie n’allait nulle part. La longue convalescence qui s’ensuit l’oblige à
faire grand ménage et c’est supporté par sa famille qu’il travaille à reprendre sa vie en main.

Quelques années plus tard, une série de rencontres fortuites lui font découvrir le monde de l’immobilier. Grâce à une première expérience positive, il se lance avec succès dans l’achat et la revente de bâtiments et construit tranquillement son actif immobilier. En 2007, il flaire une occasion d’affaires en services de gestion immobilière et s’inscrit au SAJE Entrepreneurs pour compléter une formation de lancement d’entreprise d’un an. N’ayant pas terminé son secondaire, il retourne à l’école pour compléter sa formation et continue à parfaire ses connaissances dans divers domaines. Ce retour à l’école n’est d’ailleurs pas encore terminé, puisqu’il étudie actuellement à la prestigieuse École d’entrepreneurship de Beauce, côtoyant les plus grands entrepreneurs du Québec.


Mais si démarrer et gérer une entreprise est un défi, réaliser le tout en étant quadriplégialtque est certainement un exploit! Étrangement, son handicap l’aura grandement aidé, puisqu’il fera ses classes en gestion de personnel…. en gérant ses préposés! Savoir déléguer et communiquer efficacement… Armé de sonbâton buccal, il tape à plus de 17 mots minutes, ce qui lui permet de très facilement communiquer par courriel avec ses clients, employés ou fournisseurs.

Son entreprise a connu des hauts et des bas, mais depuis 2 ans, il a trouvé un équilibre et Gestion immobilière HJR est en croissance! Et les projets ne manquent pas… Julien veut élargir son offre de service et considérablement agrandir son parc immobilier. Pouvant compter sur 5 différents points de service, il a bien l’intention de devenir le leader!

Au niveau personnel, Julien est actuellement célibataire mais compte quelques belles relations de couple à son actif. Il est conscient que son handicap lui nuit, mais reste confiant. Il s’implique bénévolement de plus en plus dans divers projets et désire que Gestion immobilière HJR s’implique elle aussi socialement dans sa communauté. Évidemment, la cause des personnes handicapées lui tient particulièrement à cœur! À ce niveau, Julien est impliqué dans un comité de promotion de l’employabilité des personnes handicapées et donne des conférences dans des centres de réadaptation afin de partager son histoire et son cheminement. Son but : redonner au suivant!

 

 On Roule Montréal : prix de l’entreprenariat, catégorie services aux individus

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OnRouleMontréal grand gagnant dans la catégorie – Services aux individus – au Concours québécois en entrepreneuriat finale régionale!!!
Prochaine étape : l’ultime niveau (national) et le gala à Québec!

Toutes nos félicitations !

 

L’Association québécoise des parents en situation de handicap voit le jour

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L’Amicale des parents handicapés physiques a rejoint le Conseil d’administration de l’Association québécoise des parents en situation de handicap.


Ce lien fera avancer la cause des parents handicapés.

Nous sommes impatient de commencer ce partenariat pour accomplir de belles avancées.

 

 

Merci à nos collaborateurs pour ce journal :

– Raymond Cyr

– Marie-Élodie Huon

– Marc Pilon