Introduction

1. Introduction

 

1.1 Conceptualisation du problème de recherche

1.1.1 Contexte

Handi-Capable est un organisme communautaire estrien dont la mission est orientée vers les projets de vies des personnes handicapées physiques. L’organisme a évolué depuis 1976 tandis que ses dirigeants sont demeurés attachés à la structure de l’organisme et auront vieilli. C’est dire que ce sont surtout des personnes de plus de 40 ans (40+) qui sont les officiers de direction. La faible représentation des moins de 40 ans (40-) à la direction de l’organisme semble exprimer un désintéressement des moins de 40 ans (40-) de l’action structurante. Ce constat s’applique par observation aux organismes communautaires partenaires plus jeunes. Il n’y a pas de relève significative par la jeune génération dans la vingtaine. Les directions d’organismes communautaires de personnes handicapées physiques expriment l’inquiétude que les acquis durement acquis en faveur de leurs membres leur échappent dans un avenir prévisible, par manque de relève intéressée. Les jeunes ne socialisent-ils plus?

1.1.2 Objectif de l’étude

Déterminer s’il y a deux (2) groupes d’âge qui communiquent à l’intérieur de leurs propres groupes et par différents moyens de communication; si l’emploi de différents moyens de communication explique le clivage entre les « vieux » et les « jeunes ».

1.1.3 Pertinence de la recherche

La communication est essentielle au maintien de l’intérêt envers la raison d’être de l’organisation, le maintien de sa mission, de ses activités et de ses structures. Ceci s’applique à toutes les organisations communautaires qui ont des missions d’aide envers les personnes handicapées physiques.

1.1.4 Utilité de la recherche

Nous espérons que les résultats de notre démarche permettront de déterminer si les « + vieux » communiquent différemment des « + jeunes », c’est-à-dire par des moyens différents. Et nous désirons savoir si les 40 ans et plus (40+) utilisent les moyens de communication électroniques autant que les 40 ans et moins (40-).

 

1.2 Recension des écrits et cadres conceptuels

Nous n’avons pas pu recenser d’étude scientifique permettant d’expliquer la défection des jeunes handicapés physiques vis-à-vis les organisations qui leur ont pourtant permis de s’intégrer socialement. Par contre, le constat de défection, lui, est clair pour celles et ceux qui fréquentent ces organismes. Ce phénomène n’a pas fait l’objet d’une étude scientifique.

 

1.3 Méthodologie

1.3.1 Stratégie de recherche

Notre démarche veut mettre en relief la communication des personnes handicapées physiques les plus investies dans l’action de Handi-Capable. Nous vérifions si ses principaux agents chez les jeunes (40-) et plus âgés (40+) utilisent les mêmes moyens de communication. Nous verrons alors s’il y a deux (2) communications, une pour chacune des deux (2) groupes d’âge ce qui explique à la limite le désintéressement de l’un, plus jeune, de l’action structurale du groupe des plus âgés.

Par échantillonnage, nous avons vérifié la présence de nos répondants dans les milieux associatifs. Elle est demeurée stable.

Or et ainsi, deux (2) ans après la réception et le traitement des résultats du questionnaire écrits reçus de nos répondants, nous avons aussi vérifié si ceux-ci avaient fait évoluer leurs habitudes de communication sur les médias sociaux (Facebook).

1.3.2 Instruments de mesure

Le questionnaire a été construit pour présenter la personne handicapée physique en son milieu; lui rendre sa dimension humaine tout en faisant ressortir sa communication (les moyens employés) sociale.

Une deuxième partie est une enquête menée sur Facebook pour mesurer si les répondants au questionnaire utilisent les médias sociaux au-delà de la communication interpersonnelle, personne à personne (dans leur groupe). Nous avons mesuré qui de notre sondage utilise effectivement Facebook et s’en sert depuis deux ans et dans quelle mesure.

1.3.3 Population à l’étude

La population à l’étude est celle qui compose le membership de Handi-Capable. Celle-ci se divise en deux (2) catégories de membres, les membres actifs et les membres sympathisants. Le nombre de membres actifs est de cent vingt-sept (127), nombre et composition qui ne varia pas de manière significative de 2010 à 2012. L’autre catégorie sont les membres sympathisants qui possèdent les mêmes caractéristiques que les membres actifs, mais sont de l’extérieur de Sherbrooke. Ils sont néanmoins en communication avec Handi-Capable.

1.3.4 Stratégie d’échantillonnage

L’étude fut commandée par l’organisme Handi-Capable. Cet organisme regroupe les personnes handicapées physiques qui s’activent à des projets de vie. Son siège social est situé à Sherbrooke, en Estrie. L’échantillonnage des répondants est fait entièrement de membres de Handi-Capable. Dans l’échantillon, tous peuvent s’exprimer en français. La période de conception du questionnaire et le sondage se sont étendus de janvier à août 2010. La deuxième portion de l’enquête, qui a eu pour but de déterminer l’évolution des habitudes de la communication des personnes handicapées physiques membres sur Internet (Facebook et Twitter), s’est faite en juin, juillet et août 2012, soit deux ans après la réception des données du questionnaire (janvier, février et mars 2010).

L’échantillonnage initial est composé des personnes les plus présentes dans l’action de l’organisme, Handi-Capable. Trente et un (31) sujets furent sollicités pour répondre au questionnaire. Six (6) d’entre eux furent rejetés. L’échantillonnage compte vingt-cinq (25) personnes retenues sur une possibilité de cent vingt-sept (127) membres chez Handi-Capable. L’échantillonnage est très représentatif.

1.3.5 Collecte des données

Nous avons soumis un questionnaire parmi les membres les plus présents de chez Handi-Capable en janvier 2010. La réception et la vérification des données (réponses) s’étendit jusqu’en mars 2010. Une représentation graphique se trouve à la fin de l’introduction.

1.3.6 Traitement et analyse des données

Tous les questionnaires reçus furent vérifiés sur la base de fiabilité des réponses. À chaque fois qu’une réponse écrite pouvait laisser un doute, nous téléphonions à la personne concernée pour s’assurer de la compréhension de la question par le répondant et nous assurer de la réponse. Les questionnaires permirent au responsable de la diffusion du questionnaire de dialoguer avec les répondants. Dans l’expression des résultats, nous nous limitons donc au calcul simple des pourcentages et des nombres statiques. En ce qui a trait à la vérification, à l’évolution des habitudes de communication, nous avons passé chacun de ces sujets et vérifié sur Facebook la fréquence de leurs communications depuis 2010. Chaque question-réponse est traduite en graphique. Autant que possible et suivant l’opportunité, nous avons assorti ces graphiques de statistiques comparables.

1.3.7 Considérations éthiques

Mémo : Tous les répondants ont permis que nous conservions les données brutes (réponses au questionnaire), mais elles demeurent confidentielles et ne sauraient servir d’autres buts que ceux de la recherche. La correspondance verbale avec les répondants s’est faite (ajustement) suivant leur niveau d’éducation. L’utilisation du vernaculaire ou l’académique fut employée au respect de ceux-ci. Ce travail est toutefois destiné aux lecteurs de la population ordinaire chez les personnes handicapées physiques. Nous employons donc un vocabulaire non scientifique afin que l’ordinaire des gens puisse comprendre facilement cette étude. C’est notre but. Le langage professionnel (langue de bois) fut évité le plus possible.