Étude de marché : vêtements

 

L’HABIT FAIT LE MOINE

 

18 septembre 2007 – Mademoiselle Véronique Lemay et moi (Marc Pilon) sommes allés voir les prix de divers vêtements dans les commerces pour les comparer. Nous nous sommes limités aux vêtements de tous les jours, ceux pour habiller enfants, femmes et hommes bref, la famille.

Nous avons concentré notre étude comparative sur les pantalons, chandails, t-shirts, jupes, petites culottes, boxers et bas. Nous aurions bien sûr pu élargir notre éventail, mais le but du travail était de produire un aperçu valable. Nous avons conduit notre recherche dans les magasins à grandes surfaces, les boutiques et les friperies. Nos vérifications furent faites sur le terrain en fin de saison, ce qui nous a permis de découvrir des aubaines. Nous avons fait des constats surprenants!

Notez, à toutes fins utiles, que notre recherche fut effectuée depuis le début du mois d’août jusqu’à la mi-septembre 2007. Les lieux choisis furent le Zellers, le Walmart et le Hart des Galeries QuatreSaisons; le Simons, la Boutique Pentagone et le Sears du Carrefour de l’Estrie; le Château Entrepôt et le Rossy de la Place Belvédère; le CPC de la rue King Est et le Partage St-François situé sur la rue Galt Ouest. Pour simplifier la présentation de nos trouvailles, je vais vous parler de ces magasins un par un.

Au Zellers, il y a de belles liquidations. Les spéciaux du samedi ne sont pas à négliger. Recherchez les étiquettes jaunes et les grosses affiches LIQUIDATION, en jaune aussi. Vous trouverez souvent des rabais de 40 % et plus sur les prix d’origine. Vous pourrez même payer 10,00 $ pour des pantalons qui se vendent normalement 50,00 $ et même plus. Il arrive, par contre, qu’il ne reste rapidement que peu de choix dans les tailles et les couleurs. Les salles d’essayages sont petites. Il y a l’agrément d’une cafétéria, mais les prix y sont élevés. De plus, les toilettes sont difficiles d’accès.

Wallmart nous offre de très bons prix. Curieusement, nous n’avons rien trouvé à ce chapitre de significativement bas. Rien n’est soit très bas, soit très cher. Les prix varient peu d’un produit à l’autre. Le prix des pantalons commence à 8,00 $ et monte jusqu’à 50,00 $. Rien de presque donné, mais rien non plus à 150,00 $. La marque maison offre un inventaire de vêtements de qualité. Ce magasin est intéressant dans l’offre de vêtements pour enfants. Le choix et la qualité y sont au rendez-vous. Vous trouverez facilement des articles pour moins de 5,00 $. De plus, vous trouverez le confort d’une salle d’essayage assez grande. Il y a un McDonald’s et les toilettes sont grandes et accessibles.

Le Hart a des prix comparables, mais la qualité y est moindre. Il faut surveiller les coutures. Oubliez la salle d’essayage. Le prix des vêtements pour les tout-petits vaut le détour. Il y a beaucoup de choses à moins de 5,00 $. Une des qualités de ce magasin est le service. Les vendeurs sont attentionnés envers les clients. Juste assez serviables sans être achalants.

Le Simons est une boutique pour gens avertis. Et je vous en avertis! En saison, les prix sont très élevés. Vous trouverez facilement des pantalons à 150,00 $ et des t-shirts à 120,00 $. Oui, oui, vous avez bien lu, des t-shirts! Je ne vous parlerai pas des bobettes ou bas à 25,00 $ et c’est vrai, mais… Hors saisons, dans les grosses ventes, vous trouverez le même pantalon avec t-shirt à 10,00 $; les bas et bobettes au même prix de 10,00 $. Je suis un vendu à Simons! Pour les spéciaux, ils ne sont pas battables. Notez que cette boutique ne vend aucun vêtement pour enfant. Il y a une grande salle d’essayage au deuxième et un ascenseur qui y conduit. Il faut juste le demander au service.

Le Sears présente de belles ventes les samedis. Si vous avez cette chance de posséder leur carte de crédit, le magasin soustrait souvent 25 % à vos achats. Il y a beaucoup de soldes en bas de 5,00 $ dans presque toutes les catégories d’articles. Là, il faut chercher les affiches LIQUIDATION en rouge. Le service et la garantie pour tout achat font de Sears un magasin très intéressant. Mais, faut-il le dire, les salles d’essayage sont petites.

Le Château Entrepôt de la place Belvédère surprend par la quantité et le choix de vêtements offerts, mais rien pour les enfants. On parle d’entrepôt et pourtant les prix y sont passablement élevés. Là, on se retrouve comme chez Walmart. Rien de très cher ou de très abordable. Tout près, il y a le Buffet des continents. Si vous y allez, bye-bye les économies.

Si j’avais à choisir un gagnant, Rossy aurait le premier prix. Ils vendent de tout pour tous. Des pantalons pour tous nous sont offerts à 10,00 $. Plusieurs articles pour enfants sont en bas des 3,00 $. Seul le chandail pour femme a été difficile à trouver, mais on l’a retrouvé affiché à 13,00 $. La qualité des produits est ordinaire et les vendeuses se font rares sur le plancher. Les salles d’essayage sont exiguës. Ce magasin se situe dans un quartier où les gens sont très peu fortunés. Ici, Rossy est à l’écoute des besoins de sa clientèle.

Nous avons choisi une boutique. Une boutique avec des prix de boutique. Toutefois, j’ai été agréablement intéressé par des prix qui sont élevés et abordables, tout à la fois. De beaux vêtements à la mode à moins de 40,00 $, par exemple. N’oublions pas que plusieurs boutiques vendent facilement des pantalons et chandails à plus de 100,00 $. Je recommande toutefois de vous tenir loin des boutiques si votre budget est limité. 40,00 $ de trop pour un pantalon sera 40,00 $ de moins pour votre jambon et autres victuailles!

Le CPC (c’est pas cher?) n’est pas si bon marché que ça et le choix y est très limité. Ce magasin est loin de tout et calculez votre essence (transport), juste pour visiter un magasin isolé… Il est entouré de restaurants. Votre simili épargne risque de partir en simili poulet.

Bon, fini les jeux de mots. L’alternative, pour les gens qui n’ont pas peur de l’usagé, ce sont les friperies. Elles pourront vous aider à mettre de l’argent de côté que vous pourrez ensuite mettre ailleurs. Des pantalons à 2,00 $ des chandails à 1,00 $, des vêtements pour la marmaille à 50 ¢, vous en trouverez. N’y cherchez pas obstinément du neuf. Il est très rare. En contrepartie, il y a de beaux morceaux. Il faut d’abord chercher attentivement et laver votre linge en arrivant à la maison. Soulignons qu’il n’y a aucune salle d’essayage.

Ma conclusion est que nous devons acheter à l’endroit où nous avons les moyens d’acheter. Et, de surcroît, ça donnerait quoi d’aller économiser chez Walmart si nous faisons un arrêt à leur McDonald’s? Je pourrais dire la même chose chez Zellers et tout autre magasin de vêtements accaparant de grandes surfaces. Autre truc, si vous achetez pour votre enfant, ne l’amenez surtout pas avec vous. Il voudra le chandail Superman et le chocolat qui se vend à la caisse. N’oubliez pas que j’essaie d’aider à économiser, pas à faire une sortie amusante avec nos responsabilités de consommateur averti.

Bien sûr, ce n’est pas parce que nous sommes « serrés » que nous ne pouvons pas offrir un chandail Superman à notre super fiston ou nous payer le pantalon dont nous rêvons. Il faut juste apprendre à sauver un peu ici pour en mettre raisonnablement plus là! Pour un mois, achetons la marque sans nom à l’épicerie. Achetez la pizza Delissio au lieu de celle du resto. Faisons des échanges de linges avec les amis. Le Québec fourmille de ventes de garage. Il ne faut pas être gêné d’être pauvre. Il faut être gêné de gaspiller.

La belle Véronique et moi avons eu beaucoup de mal à visiter les boutiques sans en ressortir avec une pièce de vêtement. Je m’en console en me disant que nous n’avions pas de concessionnaires de voitures à visiter et qu’enfin, nous avons fini de faire le tour des épiceries. J’ai fini de prendre du poids!

Marc Pilon